Abandon de poste
Sans en avoir demandé l’autorisation et sans même donner de nouvelles à son employeur, du jour au lendemain, un salarié ne se rend plus sur son lieu de travail pour effectuer ses missions. Face à un tel comportement, comment doit-on réagir et agir ? Lorsqu’un salarié abandonne son poste, quelles sont les actions justifiées auxquelles un employeur peut avoir recours et quelles sont les démarches à suivre ?
Justification de l’absence non autorisée d’un salarié
Dans un premier temps, il faut commencer par déterminer si l’absence du salarié est volontaire et légitime ou non : il faut ainsi prendre en considération la possibilité d’un accident de voiture, d’une hospitalisation ou de tout autre situation, indépendante de sa volonté, qui ne lui aurait pas permis de contacter l’employeur.
Le salarié peut aussi faire usage de son droit de retrait dans le cas où il estime être confronté, au sein de l’entreprise, à un danger grave et imminent pour sa santé ou pour sa vie.
La première démarche à suivre consiste donc à prendre contact avec le salarié concerné afin de lui demander de se justifier quant aux raisons de son absence. L’employeur peut également en parler aux collègues du salarié, ou à son manager, au cas où ces derniers sauraient quelque chose.
Délai de justification, mise en demeure et procédure disciplinaire
Le règlement intérieur de l’entreprise, ou la convention collective, précise le délai autorisé pour la justification d’une absence auprès d’un employeur. Ce délai est généralement de 48 heures. Une fois les 48 heures dépassées, il est possible d’agir.
Lorsque le salarié reste injoignable et n’a pas justifié son absence, l’employeur devra lui envoyer, à son domicile, une mise en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception. Celle-ci mentionnera expressément que le salarié doit justifier son absence et reprendre son travail sans délai. La date du début de l’absence doit être mentionnée dans ce courrier.
Si le salarié ne répond toujours pas, la démarche doit être renouvelée au moins une fois. Une procédure disciplinaire pourra ensuite être lancée si le salarié ne se manifeste toujours pas.
Puisque cette absence n’est pas autorisée par l’employeur, celui-ci n’a pas besoin de rémunérer le salarié.